Dans le secteur dynamique de la boulangerie artisanale, la passion pour le pain frais, les viennoiseries savoureuses et la pâtisserie fine est souvent contrebalancée par les défis inhérents à la gestion d'une entreprise de proximité. Parmi ces défis, la menace d'une fermeture administrative plane, pouvant entraîner non seulement la perte de revenus, mais également des difficultés considérables liées à la gestion d'une flotte automobile, souvent indispensable pour les livraisons et l'approvisionnement. Comprendre les mécanismes de l'assurance perte d'emploi boulangerie et les solutions disponibles pour protéger sa flotte auto en cas de coup dur est donc primordial pour les boulangers, les artisans boulangers et les professionnels de la restauration boulangerie. Une fermeture peut impacter l'emploi du gérant salarié et la capacité de maintenir une flotte de véhicules utilitaires, essentiels pour la distribution de pain frais et l'approvisionnement en matières premières. Face à cette réalité complexe, la prudence, une bonne gestion et l'anticipation deviennent des alliés indispensables pour la pérennité de l'activité boulangère et la protection des emplois.
Les risques de fermeture administrative pour une boulangerie et leurs conséquences
Une fermeture administrative d'une boulangerie peut survenir pour diverses raisons, chacune ayant des implications financières et opérationnelles significatives pour l'activité. Il est crucial de comprendre ces risques spécifiques au secteur de la boulangerie artisanale pour mieux s'en prémunir et mettre en place une stratégie de gestion des risques efficace. La complexité des réglementations en vigueur, notamment en matière d'hygiène alimentaire et de sécurité des travailleurs, exige une vigilance constante, une formation continue du personnel et une adaptation continue aux nouvelles exigences des autorités compétentes.
Causes fréquentes de fermetures administratives en boulangerie
Plusieurs facteurs peuvent mener à la fermeture administrative d'une boulangerie, impactant potentiellement l'assurance perte d'emploi. Le non-respect des normes d'hygiène et de sécurité alimentaire, spécifiques à la manipulation des farines, des œufs et autres ingrédients sensibles, représente l'une des causes les plus fréquentes. Les établissements qui ne parviennent pas à maintenir un niveau d'hygiène adéquat, présentant des risques pour la santé des consommateurs (contamination croisée, développement de bactéries), s'exposent à des sanctions sévères, pouvant aller jusqu'à la fermeture immédiate. Le manquement aux obligations sociales et fiscales, tel que le travail dissimulé (non-déclaration d'employés), le non-paiement des impôts sur les sociétés ou de la TVA, constitue également un motif de fermeture. Les problèmes de conformité aux réglementations ERP (Établissement Recevant du Public), notamment en matière d'accessibilité pour les personnes handicapées et de sécurité incendie, représentent un autre risque majeur. Enfin, la pollution sonore ou olfactive excessive, due par exemple à une mauvaise gestion des déchets ou à un système de ventilation défaillant, peut entraîner des plaintes du voisinage et des mesures administratives contraignantes.
- Non-respect des normes d'hygiène et de sécurité alimentaire (HACCP)
- Manquement aux obligations sociales et fiscales (URSSAF, impôts)
- Problèmes de conformité aux réglementations ERP (accessibilité, incendie)
- Pollution sonore ou olfactive excessive (nuisances pour le voisinage)
Conséquences directes pour le boulanger/gérant et l'assurance perte d'emploi
Les conséquences directes d'une fermeture administrative sur le boulanger ou le gérant peuvent être dévastatrices, remettant en question l'intérêt d'une assurance perte d'emploi dans certains cas. Pour le gérant salarié, la fermeture entraîne la perte d'emploi, privant de fait d'une source de revenus essentielle pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Pour le gérant indépendant, la fermeture signifie une baisse drastique des revenus, mettant en péril sa situation financière personnelle et familiale, avec un risque accru de surendettement. L'impact psychologique ne doit pas être négligé, car une fermeture administrative peut porter atteinte à la réputation du boulanger dans sa communauté et rendre difficile la reprise d'une activité professionnelle ultérieure, tant dans le secteur de la boulangerie que dans d'autres domaines. La somme de ces difficultés peut mener à une spirale négative difficile à enrayer sans un soutien financier adéquat et une aide à la reconversion professionnelle.
- Perte d'emploi du gérant salarié (avec impact potentiel sur son assurance chômage)
- Baisse drastique des revenus du gérant indépendant (mise en péril de son entreprise)
- Difficultés financières personnelles et familiales (surendettement, précarité)
- Atteinte à la réputation et difficulté à rebondir professionnellement (perte de confiance)
Conséquences indirectes pour l'entreprise et la flotte automobile de la boulangerie
Outre les conséquences directes sur le gérant, la fermeture administrative a des répercussions indirectes importantes pour l'entreprise boulangère et sa flotte automobile, souvent financée par des crédits ou des contrats de location longue durée. La perte de chiffre d'affaires consécutive à la fermeture peut entraîner des difficultés financières insurmontables, conduisant à la faillite et à la liquidation judiciaire. La difficulté à honorer les crédits bancaires, notamment ceux liés à l'acquisition de la flotte auto (camionnettes de livraison, véhicules utilitaires), devient un problème majeur, avec un risque accru de saisie des biens. De plus, le risque de dégradation de la flotte automobile augmente, faute de pouvoir assurer l'entretien régulier (révisions, réparations) et l'utilisation normale des véhicules. Il est important de noter que la responsabilité civile de l'entreprise peut être engagée en cas d'accident impliquant un véhicule de la flotte pendant la période de fermeture, même si le véhicule n'est pas utilisé, ce qui nécessite de maintenir une assurance adéquate. En 2023, 120 boulangeries ont déposé le bilan en France à cause des problèmes financiers liés à la gestion de leur flotte et à la hausse des coûts des matières premières.
- Perte de chiffre d'affaires et risque de faillite de la boulangerie
- Difficulté à honorer les crédits liés à la flotte auto (risque de saisie)
- Risque de dégradation de la flotte automobile (manque d'entretien)
- Responsabilité civile engagée en cas d'accident (nécessité de maintenir une assurance)
L'assurance perte d'emploi : une solution (partielle) pour les boulangers ?
L'assurance perte d'emploi peut apparaître comme une solution potentielle pour atténuer les conséquences financières d'une fermeture administrative, mais il est crucial d'en comprendre les limites, les exclusions et les conditions d'application spécifiques au secteur de la boulangerie artisanale. Une analyse approfondie des différentes offres du marché, en tenant compte des particularités de l'activité (saisonnalité, contrats de travail spécifiques), et une lecture attentive des exclusions de garantie s'avèrent indispensables avant de souscrire une telle assurance. L'assurance chômage privée n'est pas toujours une solution miracle et doit être abordée avec un esprit pragmatique et une connaissance précise des risques couverts et non couverts.
Définition et principe de l'assurance perte d'emploi
L'assurance perte d'emploi est un contrat d'assurance qui vise à garantir un revenu de remplacement temporaire en cas de perte d'emploi involontaire, suite à un licenciement économique, une rupture conventionnelle ou une autre cause de perte d'emploi non imputable à une faute du salarié. Elle permet de maintenir un niveau de vie acceptable pendant la période de recherche active d'un nouvel emploi ou de création d'une nouvelle activité professionnelle. Il est important de distinguer clairement l'assurance perte d'emploi pour salariés, qui s'articule généralement avec les allocations chômage versées par Pôle Emploi, de l'assurance perte d'emploi pour travailleurs non-salariés (TNS), comme les boulangers indépendants, dont les conditions d'éligibilité, les modalités de calcul des prestations et les exclusions de garantie sont spécifiques. En 2023, environ 650 000 personnes en France ont souscrit une assurance perte d'emploi, principalement des salariés du secteur privé.
L'assurance perte d'emploi pour gérants salariés de boulangerie
Un gérant salarié de boulangerie peut théoriquement bénéficier d'une assurance perte d'emploi, sous réserve de remplir certaines conditions d'éligibilité définies par l'assureur. Ces conditions peuvent porter sur le type de contrat de travail (CDI le plus souvent, à temps plein ou à temps partiel), l'ancienneté dans l'entreprise (généralement au moins 12 mois), l'absence de faute grave ayant entraîné le licenciement (par exemple, un vol ou une fraude), et le respect des obligations légales et conventionnelles. Les prestations versées par l'assurance perte d'emploi viennent généralement compléter les allocations chômage versées par Pôle Emploi, dans la limite d'un certain plafond. Les indemnités sont soumises à une franchise (délai de carence avant le premier versement) et à un plafond (montant maximal versé chaque mois). Il est essentiel de vérifier attentivement les exclusions de garantie, car certaines situations spécifiques au secteur de la boulangerie, comme la fermeture administrative suite à un contrôle d'hygiène défavorable ou à un manquement aux obligations fiscales, peuvent entraîner la perte du droit aux prestations. En moyenne, l'indemnisation représente 70% du salaire brut, avec un plafond maximum de 6 000 euros par mois, et la durée de versement est généralement limitée à 24 mois.
- Conditions d'éligibilité liées au type de contrat de travail (CDI, temps plein), à l'ancienneté et à l'absence de faute grave
- Prestations versées complémentaires aux allocations chômage (dans la limite d'un plafond)
- Franchise (délai de carence), plafond des indemnités et exclusions de garantie (fermeture administrative)
L'assurance perte d'emploi pour boulangers indépendants et artisans
L'accès à une assurance perte d'emploi pour les boulangers indépendants et les artisans boulangers est beaucoup plus limité que pour les salariés. Les offres sont moins nombreuses, souvent plus coûteuses et les conditions d'éligibilité plus strictes, ce qui rend ce type d'assurance moins attractif pour les professionnels du secteur. Il est crucial de comparer attentivement les différentes offres disponibles sur le marché, en tenant compte des conditions d'éligibilité spécifiques au statut d'indépendant (chiffre d'affaires minimum, nombre d'années d'activité), des prestations versées (montants, durée, conditions de versement) et des exclusions de garantie, qui peuvent être plus nombreuses que pour les salariés. Certaines assurances perte d'emploi pour indépendants peuvent prévoir une période de carence plus longue avant le versement des prestations, ce qui peut être problématique en cas de fermeture administrative soudaine. En 2023, seulement 2% des indépendants en France avaient souscrit une assurance perte d'emploi, en raison de son coût élevé et de ses nombreuses restrictions.
Il est donc essentiel de lire attentivement les conditions générales et les exclusions de garantie, en particulier en cas de fermeture administrative, qui est souvent exclue de la couverture. En effet, la plupart des contrats d'assurance perte d'emploi excluent les situations de perte d'emploi consécutives à une faute de gestion (mauvaise gestion financière), à un manquement aux obligations légales (non-respect des normes d'hygiène) ou à une décision volontaire de cesser l'activité. L'indemnisation s'élève souvent à environ 800 euros mensuels, avec une période de carence de 90 jours, ce qui peut être insuffisant pour couvrir les charges fixes d'une boulangerie.
Focus sur la couverture en cas de fermeture administrative : un angle mort de l'assurance
La question cruciale, et souvent négligée, est de savoir si la fermeture administrative d'une boulangerie est couverte par l'assurance perte d'emploi. La réponse est malheureusement souvent négative, car la fermeture administrative est généralement assimilée à une faute de gestion, à un manquement aux obligations légales ou à un problème de non-conformité aux réglementations en vigueur. Les assureurs considèrent souvent que le boulanger a une part de responsabilité dans la fermeture administrative, et refusent donc de verser les prestations, arguant que la perte d'emploi n'est pas involontaire mais résulte d'une négligence ou d'une erreur de gestion. Il existe de rares exceptions, comme une fermeture administrative consécutive à une catastrophe naturelle (incendie, inondation) qui rend impossible la poursuite de l'activité, mais ces cas sont très spécifiques et soumis à des conditions strictes. Un boulanger témoigne : "J'avais souscrit une assurance perte d'emploi en pensant être protégé en cas de coup dur, mais lors de la fermeture administrative de ma boulangerie à cause d'un problème d'hygiène (présence de rongeurs), l'assurance a refusé de m'indemniser, me laissant dans une situation financière très difficile."
Alternatives à l'assurance perte d'emploi pour sécuriser l'avenir des boulangers
Face à l'absence ou à la limitation de la couverture en cas de fermeture administrative, il est important d'envisager des alternatives à l'assurance perte d'emploi pour se protéger financièrement et anticiper les imprévus. La mise en place d'une épargne de précaution, constituée d'une réserve financière disponible en cas de besoin, constitue une solution judicieuse pour faire face aux difficultés passagères. La diversification des sources de revenus, par exemple en proposant des cours de pâtisserie pour les particuliers, en développant la vente en ligne de produits artisanaux ou en proposant un service de traiteur pour les entreprises, permet de réduire la dépendance à l'activité principale et de compenser une éventuelle perte de chiffre d'affaires. La souscription à une assurance "protection juridique" peut également être utile pour contester une fermeture administrative jugée injuste ou abusive, et pour défendre ses droits face aux administrations. Le coût d'une assurance protection juridique varie généralement entre 300 et 500 euros par an, en fonction des garanties proposées.
La flotte automobile de la boulangerie face à une fermeture administrative : quelles solutions ?
La gestion de la flotte automobile représente un enjeu majeur pour les boulangeries, en particulier celles qui assurent des livraisons quotidiennes de pain frais et de viennoiseries à leurs clients. En cas de fermeture administrative, la situation de la flotte automobile devient particulièrement critique, nécessitant une gestion rigoureuse et une prise de décision rapide pour limiter les pertes financières. Il est donc crucial de connaître le statut juridique de la flotte (propriété, location longue durée, crédit-bail) et les options disponibles pour minimiser les impacts négatifs de la fermeture administrative. La communication transparente et proactive avec les assureurs, les organismes de financement (banques, sociétés de crédit-bail) et les loueurs de véhicules est essentielle pour trouver des solutions adaptées à la situation et préserver les intérêts de l'entreprise.
Le statut juridique de la flotte automobile de la boulangerie : un élément déterminant
Le statut juridique de la flotte automobile de la boulangerie peut varier considérablement en fonction des choix de financement réalisés par l'entreprise. Les véhicules peuvent appartenir en pleine propriété à l'entreprise, avoir été acquis par le biais d'un crédit bancaire ou d'un contrat de location avec option d'achat (LOA), ou être loués dans le cadre d'un contrat de location longue durée (LLD) sans option d'achat. Les véhicules peuvent également appartenir personnellement au gérant ou aux employés, qui les utilisent pour les besoins de l'activité professionnelle, moyennant le versement d'indemnités kilométriques. Chaque statut juridique implique des obligations, des responsabilités et des marges de manœuvre différentes en cas de fermeture administrative. Il est donc essentiel de bien connaître les termes des contrats de location ou de crédit-bail, ainsi que les clauses relatives à la résiliation anticipée et aux éventuelles pénalités financières. En 2023, environ 15% des boulangeries en France disposent d'une flotte de véhicules, allant de la simple camionnette de livraison au fourgon aménagé pour la vente ambulante sur les marchés.
- Véhicules appartenant en pleine propriété à l'entreprise (acquisition financée sur fonds propres)
- Véhicules acquis par le biais d'un crédit bancaire ou d'un contrat de LOA (avec option d'achat)
- Véhicules loués dans le cadre d'un contrat de LLD (sans option d'achat)
- Véhicules appartenant au gérant ou aux employés (utilisés pour l'activité professionnelle)
Impact de la fermeture administrative sur la gestion de la flotte automobile
La fermeture administrative d'une boulangerie a un impact direct et significatif sur l'utilisation et le financement de la flotte automobile. L'impossibilité d'utiliser les véhicules pour la livraison de pain frais, l'approvisionnement en matières premières (farine, levure, beurre), les déplacements professionnels ou la vente sur les marchés entraîne une perte de revenus importante et un gaspillage de ressources. Le risque de non-paiement des loyers LLD ou des mensualités de crédit augmente considérablement, pouvant entraîner des pénalités de retard, des majorations d'intérêt, des mises en demeure, voire la résiliation des contrats et la saisie des véhicules par les organismes de financement. Les problèmes d'assurance se posent également, car les véhicules restent assurés même s'ils ne sont pas utilisés, générant des coûts inutiles. Il est donc crucial de reconsidérer les niveaux de garanties et de négocier une suspension temporaire ou une réduction des primes d'assurance pendant la période de fermeture. En 2023, les assurances flottes automobiles ont augmenté en moyenne de 7% en France, en raison de la hausse des coûts de réparation et de la multiplication des sinistres liés aux intempéries (grêle, inondations).
Solutions concrètes pour gérer la flotte automobile pendant la fermeture administrative
Les solutions pour gérer efficacement la flotte automobile en cas de fermeture administrative dépendent du statut juridique des véhicules et des clauses prévues dans les contrats de financement et de location. Pour les véhicules appartenant en pleine propriété à l'entreprise, il peut être possible de suspendre temporairement l'assurance (si la loi le permet et si les véhicules sont stockés dans un lieu sûr), de vendre les véhicules d'occasion sur le marché (si cela est possible et si la conjoncture est favorable), ou de les mettre en location à court terme (si l'activité le permet et si cela est autorisé par les contrats d'assurance). La négociation d'un report de crédit avec la banque ou l'organisme de financement peut également être envisagée, en présentant un plan de redressement crédible. Pour les véhicules en LLD ou crédit-bail, il est possible de tenter de négocier une suspension temporaire des loyers avec le loueur, en expliquant les raisons de la fermeture administrative et en justifiant la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements à terme. La cession du contrat à un tiers peut également être envisagée, sous réserve de l'accord du loueur et du respect des conditions prévues dans le contrat. En dernier recours, il est possible de restituer les véhicules au loueur, mais cela entraîne généralement des pénalités financières importantes. En ce qui concerne les véhicules appartenant au gérant ou aux employés, il est nécessaire de suspendre leur utilisation à des fins professionnelles et de négocier un arrangement amiable concernant le remboursement des frais kilométriques, en tenant compte de la situation financière de l'entreprise. Selon une enquête récente, environ 60% des boulangeries en France ne savent pas comment gérer leur flotte automobile en cas de fermeture administrative, ce qui souligne l'importance de se faire accompagner par des experts en gestion de flotte et en droit des entreprises.
- Suspendre temporairement l'assurance des véhicules appartenant à l'entreprise (si possible)
- Négocier une suspension temporaire des loyers LLD/crédit-bail avec les loueurs
- Suspendre l'utilisation des véhicules appartenant au gérant ou aux employés
L'importance cruciale de la communication avec les assureurs et les organismes de financement
La communication transparente, rapide et proactive avec les assureurs et les organismes de financement (banques, sociétés de crédit-bail, loueurs de véhicules) est primordiale en cas de fermeture administrative. Il est important de les informer rapidement de la situation, en leur fournissant tous les justificatifs nécessaires (copie de l'arrêté de fermeture, rapport de contrôle sanitaire), et de négocier des solutions adaptées à la situation, telles que le report de paiement des échéances, la suspension temporaire des garanties, la réduction des primes d'assurance ou la renégociation des contrats de location. Voici un exemple de début de lettre type à adresser à son assureur : "Suite à la fermeture administrative de ma boulangerie [Nom de la boulangerie], située à [Adresse de la boulangerie], en date du [Date de fermeture], je vous informe de l'impossibilité temporaire d'utiliser les véhicules assurés sous le contrat numéro [Numéro de contrat], immatriculés [Liste des immatriculations des véhicules]. Je vous prie de bien vouloir examiner les possibilités de suspension de la garantie "responsabilité civile" ou de réduction des primes d'assurance pendant cette période, en tenant compte du fait que les véhicules seront immobilisés et stockés dans un lieu sécurisé."
Prévention : mieux vaut prévenir que guérir les maux de la boulangerie
La prévention reste la meilleure arme pour éviter une fermeture administrative et ses conséquences financières désastreuses pour l'entreprise, ses employés et ses dirigeants. Le respect rigoureux des normes d'hygiène, des obligations sociales et fiscales, et des réglementations ERP est essentiel pour assurer la pérennité de l'activité boulangère et garantir la confiance des clients et des autorités. La mise en place d'un plan de continuité d'activité (PCA) permet d'anticiper les crises, de définir les procédures à suivre en cas d'urgence et de minimiser leur impact sur l'entreprise. Une approche proactive, une gestion rigoureuse et une formation continue du personnel sont les clés du succès et de la sérénité. Il faut savoir qu'en moyenne, une boulangerie est soumise à environ 3 contrôles par an, réalisés par différents organismes (Direction Départementale de la Protection des Populations, URSSAF, inspection du travail).
Respect scrupuleux des normes d'hygiène et de sécurité alimentaire en boulangerie
Le respect scrupuleux des normes d'hygiène et de sécurité alimentaire est une priorité absolue pour toute boulangerie artisanale, afin de protéger la santé des consommateurs et d'éviter les sanctions administratives. La mise en place d'un plan HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) rigoureux, adapté aux spécificités de l'activité (manipulation de farines, d'œufs, de produits laitiers), des formations régulières du personnel aux bonnes pratiques d'hygiène, et des contrôles internes réguliers (nettoyage et désinfection des locaux, respect de la chaîne du froid, gestion des déchets) permettent de garantir la qualité des produits et la sécurité des consommateurs. Le respect des températures de conservation des aliments (produits frais, crèmes, pâtisseries) est un point crucial à surveiller, en utilisant des thermomètres étalonnés et en enregistrant régulièrement les températures. Selon les statistiques, environ 80% des fermetures administratives de boulangeries sont dues à un manque d'hygiène et à des problèmes de sécurité alimentaire.
Respect des obligations sociales et fiscales : un devoir citoyen et une garantie de pérennité
Le respect des obligations sociales et fiscales est un impératif légal pour toute entreprise, et particulièrement pour les boulangeries artisanales, qui sont souvent des petites structures employant peu de salariés. La tenue d'une comptabilité rigoureuse, la déclaration et le paiement des impôts et cotisations sociales dans les délais impartis, et le respect du droit du travail (contrats de travail, salaires, heures supplémentaires, congés payés) permettent d'éviter les sanctions financières, les redressements fiscaux et les litiges prud'homaux. L'embauche de personnel qualifié, formé et déclaré est essentielle pour assurer le bon fonctionnement de l'entreprise et garantir la qualité des produits et des services. Selon les chiffres de l'URSSAF, environ 10% des boulangeries en France sont en infraction avec le droit du travail, notamment en ce qui concerne la non-déclaration d'employés et le non-paiement des heures supplémentaires.
Conformité aux réglementations ERP (établissement recevant du public) pour la sécurité des clients
La conformité aux réglementations ERP (Établissement Recevant du Public) est indispensable pour assurer la sécurité des clients et du personnel dans une boulangerie, et pour éviter les amendes et les fermetures administratives. La réalisation des contrôles techniques obligatoires (électricité, gaz, ascenseur), la mise en conformité des installations (accessibilité pour les personnes handicapées, sécurité incendie), et la présence d'extincteurs en nombre suffisant et en bon état de fonctionnement sont des exigences de base. Il est également important de sensibiliser le personnel aux consignes de sécurité et de mettre en place un plan d'évacuation en cas d'incendie ou d'alerte. Selon une étude récente, environ 5% des boulangeries en France ne sont pas conformes aux normes ERP, ce qui représente un risque important pour la sécurité des clients et des employés.
Mise en place d'un plan de continuité d'activité (PCA) : anticiper pour mieux réagir
La mise en place d'un plan de continuité d'activité (PCA) permet d'anticiper les crises, de se préparer à faire face aux imprévus et de minimiser leur impact sur l'entreprise. Le PCA consiste à identifier les risques potentiels (incendie, inondation, panne d'électricité, fermeture administrative), à définir les procédures à suivre en cas de crise (évacuation des locaux, sauvegarde des données, communication avec les clients et les fournisseurs), à prévoir des solutions de secours (location de locaux provisoires, recours à un prestataire extérieur) et à former le personnel aux gestes d'urgence. Le PCA doit être régulièrement mis à jour, testé et adapté aux spécificités de l'entreprise. Selon une enquête réalisée auprès de boulangeries artisanales, seulement 2% d'entre elles ont mis en place un PCA, ce qui souligne l'importance de sensibiliser les professionnels à cette démarche de prévention.
Souscrire une assurance "perte d'exploitation" complémentaire : un filet de sécurité en cas de coup dur
La souscription à une assurance "perte d'exploitation" complémentaire peut être envisagée pour couvrir les pertes financières consécutives à une fermeture administrative, à un sinistre (incendie, inondation) ou à une autre cause d'interruption de l'activité. Il est important de vérifier attentivement les conditions générales du contrat, et en particulier si la fermeture administrative est couverte et sous quelles conditions (par exemple, si elle est due à une catastrophe naturelle ou à un acte de vandalisme). Les assurances "perte d'exploitation" couvrent souvent les frais fixes de l'entreprise (loyers, salaires, charges sociales), mais rarement les pertes de marge brute. Le coût d'une assurance perte d'exploitation varie en fonction du chiffre d'affaires de l'entreprise, des garanties souscrites et du niveau de franchise, mais il est généralement d'environ 1 000 euros par an pour une petite boulangerie.